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Le monde

19 avril 2011

Tunisie révolution

tunisie et sa révolution 

On ne peut que se réjouir du départ précipité du dictateur Ben Ali, lequel marque la fin d’un règne de vingt-trois ans où la Tunisie était dirigée, en toute impunité, comme un patrimoine privé, par le clan au pouvoir. Non préparés, non concertés, imprévisibles, ces événements semblent mériter, à juste titre, le nom de révolution. Une nouvelle donnée, trop longtemps exclue, vient d’intégrer à grand fracas la vie politique tunisienne : le peuple.

 

Toutefois, il n’est pas sûr qu’à elle seule, la rue ait suffi à chasser le dictateur Ben Ali. Même si le détail de sa fuite n'est pas connu avec exactitude, ce départ n’est, selon toute probabilité, pas seulement le produit de l'action populaire. Depuis les indépendances, ce serait la première fois qu’un régime arabe tomberait sous l’effet d’une révolte de la rue. L’étendue du système de répression, l’efficacité dont il a jusque-là fait preuve, autant que la rapidité de la chute du régime, rendent peu probable cette hypothèse. Comme en Iran autrefois, c’est d’abord parce que l’armée a refusé de tirer sur la foule que le régime s’est effondré. C’est parce que le haut commandement a pris son autonomie par rapport à un pouvoir largement discrédité et abusif que le tyran n’est plus. Toutefois, il n’est pas simple de passer d’un pouvoir personnel autocratique à l’équilibre des contre-pouvoirs qui caractérise une démocratie.

Les événements des derniers jours sont une chance inespérée pour que la démocratie progresse dans le monde arabe. Devant ce défi, la balle est indéniablement dans le camp des militaires.

Il semble à peu près sûr aujourd’hui que la Tunisie s’engage à toute vitesse sur la voie d’une transition démocratique. Retour des opposants, libération des prisonniers politiques, fin de la censure, liberté de la presse, commission Vérité et Réconciliation, élections présidentielles et législatives libres, tout cela fait a priori l’unanimité.

On doit laisser  le crédit à l'armée, lors de cette crise, d’avoir agi au nom de l’intérêt supérieur de la Nation. Cet intérêt, les militaires doivent le garder en tête. Comme beaucoup de Maghrébins, les Tunisiens vivaient leur vie politique par procuration en regardant la vie politique française. La population tunisienne, formée et éduquée, évidemment mature, a maintenant la possibilité de voir sa propre scène démocratique se développer, à l’instar des vieux pays démocratiques. Il est à noter que, dans ces derniers, l’armée ne joue pas de rôle direct dans la vie politique. Elle s’efface devant les civils.

Naturellement, une démocratie apaisée implique un état minimal de concorde civile. Or on entend que des troubles se poursuivent. Que des tirs ont eu lieu. Simples manifestations sporadiques de résistance de la part d’affidés de l’ancien régime ou… autre chose ? Quant aux problèmes économiques et sociaux fondamentaux, ils n’ont en rien été résolus. Rien n’est hélas plus propice à l’établissement d’un régime musclé qu’un désordre continu. Celui-ci peut même parfois (on l’a vu dans le cas de l’Algérie des années 1990) être téléguidé par les gens en place pour légitimer leur action de répression.

Sans sombrer dans la paranoïa ni voir le mal partout, posons simplement un principe.

Aujourd’hui, alors qu’on tire encore en Tunisie, que les pillages continuent, que des comités de quartier s’instaurent pour protéger les biens des habitants, que la police est totalement discréditée pour ses innombrables abus de pouvoir, le pays doit impérativement se prémunir contre la montée d’un leader charismatique qui serait soutenu par l’armée ou certains milieux d’affaires liés à l’ancien régime et apparaîtrait comme un sauveur venu libérer le pays du chaos. Ce scénario, trop de pays l’ont expérimenté. Il mène droit à la stagnation voire à la régression. Gardons à l’esprit que le système de propagande est toujours prêt à servir. Les services de sécurité aussi, pour peu qu’on leur garantisse ce qui les intéresse vraiment, c'est-à-dire leurs prébendes. La technostructure de la dictature est toujours là. Or la Tunisie ne peut se permettre un nouveau césarisme. La démocratie, surtout dans l’enfance, est incompatible avec le destin d’un homme providentiel, scénarisé par des spécialistes des services de sécurité. La lutte contre le spectre de l’islamisme politique, surtout, ne doit pas servir d’alibi à l’établissement d’un nouveau régime musclé.

Les Tunisiens qui veulent s’engager en politique doivent garder cela à l’esprit. Les citoyens aussi. Le régime est tombé, mais le régime n’est pas mort. Il peut parfaitement se survivre à lui-même avec des apparences de légalité, en proposant simplement de nouvelles figures. C’est par leur engagement citoyen et par leur vigilance militante que les Tunisiens prouveront au monde que démocratie et monde arabe sont parfaitement compatibles.

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4 avril 2011

Palestine en danger

                                                  alqds

 Aprés ces révolutions , le monde arabe doit être fiere . Maintenant , la tunisie , l'égypte sont en liberté . ça sera bientôt la liberté de tout le mmonde surtout LA PALESTINE ! Allez y les jeunes terminer dans ce bon chemin !! et enfin la Palestine sera bientot pour nous !! révolution ! révolution ! 

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